Un sac de noeuds ( Pv Zoë Sybille)

Un sac de nœuds.

Une lumière verte jaillit dans le bureau du directeur du département des accidents et catastrophes magiques. L'un des rares privilèges qu'offrait ce poste. Ambroise était fort satisfait de ne pas être obligé de passer par le vestibule comme le commun des mortels. Le sorcier sortit de la cheminée tranquillement, il affichait cependant un air plus grave qu'à l'habitude. Il était habillé d'un costume bleu foncé, d'une chemise blanche et il portait comme souvent une cravate noire. Il tenait dans sa main gauche sa robe de sorcier. Il déposa sur son bureau un attaché-casse de façon assez bruyante. Il enfila sa robe machinalement. Il prit sa baguette magique et d'un geste gracieux de la main, il fit s'allumer toutes lumières de son bureau. Il s'installa dans le fauteuil mastoc de son bureau. Il poussa un léger soupir en voyant les dossiers qui s'étaient empilés depuis la veille. Il commença à se mettre à l'ouvrage sans plus attendre, commençant par les parchemins de service. Après plus d'une heure de cette tâche fastidieuse, il décida qu'il était temps pour lui de passer à autres choses. Il n'arrivait pas à se concentrer sur son travail comme il le voulait.* Punaise comment une telle rencontre a pu te miner.* Ambroise vérifia sur son agenda qu'il n'avait pas de rendez-vous. Le seul prévu aujourd'hui était en milieu de journée avec l'un de ses agents.
* Parfait, cela va me laisser un peu de temps pour tirer cette histoire au clair.* Il quitta sa place et sortit de son bureau. Sa secrétaire était arrivée et elle tapait les rapports demandés.

« Bonjour, madame, je dois m'absenter un moment. Une affaire requière mon attention. Je dois me rendre au département de la justice, au bureau des Aurors. Je devrais être de retour en fin de matinée. Je reste disponible si une affaire importante devait survenir. »
« Bonjour, monsieur De Beauregard, bien Monsieur. » La secrétaire avait à peine levée la tête de ce qu'elle était en train de faire.

Sans rien ajouter de plus Ambroise quitta son département afin de se rendre dans le bâtiment de la justice. Il connaissait bien les lieux. Son département assurait le nettoyage après le passage des aurors. Surtout lorsqu'il y avait eu une lutte acharnée dans une ville moldu, afin de remettre tout en état. Il ne savait pas vraiment par quelque bout commencer. *Dois-je demander le chef de service ou bien voir directement le directeur du département ?*  Il resta pensif un moment. * Si l'affaire est certes grave, elle est peut être connue de leur service... *  Après un temps de réflexion il décida qu'il allait essayer d'être discret. En Arrivant il put constater qu'il y avait peu de monde en ce jour au sein du bureau des Aurors. Ce n'était pas pour lui déplaire. Il s'avança vers une des secrétaires présentes.

« Bonjour, Je suis Ambroise de Beauregard directeur du département des accidents et catastrophes magiques j'aurais besoin de rencontrer un des aurors. »
« Bonjour, monsieur.» Répondit machinalement la secrétaire, elle griffonna une note qui s'envola en direction d'un des bureaux.« Je vous pris de bien vouloir patienter, quelqu'un va venir. » Elle lui indiqua un siège.

Ambroise s'installa, il ne lui restait plus qu'à attendre bien sagement, ce qui n'était pas forcément son fort.

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Un sac de noeuds

Ambroise & Zoë

Pas de répit pour les aurors. L’urgente intervention - Zoë insistait bien sur ce mot urgente - de la nuit passée n’avait pas dispensé ces derniers de participer à une nouvelle, longue et interminable journée. En effet, ils avaient été appelés par la vieille madame Pompkins au beau milieu de la nuit. Elle vivait au coeur du quartier résidentiel de Thessalie et croyait dur comme fer avoir repéré ce « malandrin de voyou » que les aurors poursuivaient depuis quelques temps. Son portrait était placardé dans toutes les rues d’Avalon et il n’était pas rare que des sorciers un peu trop zélés s’imaginent le croiser à chaque carrefour. Lorsque Zoë et son équipe se rendirent sur place, ils ne puirent que constater l’absence totale du moindre sorcier dans le jardin désert de madame Pompkins. Le seul événement alarmant des environs était le renversement imprévu d’un des nains de jardin de la vieille dame. Comme ce n’était pas la première fois que cette femme les contactait en urgence, Zoë songea qu’ils devraient cesser d’accorder autant de crédit aux délires d’une vieille complètement sénile. Ses divagations accaparaient ses brillantes qualités de sorcière qui auraient du être utilisées à meilleur escient.
Loin de se plaindre de ses conditions de travail, la jeune femme était installée confortablement dans son bureau et ne redoutait absolument pas la fatigue suivant ces nuits d’intervention. Elle parvenait toujours à maintenir l’élégance et le dynamisme qui la caractérisent parmi ses collègues qui, eux, étaient tous avachis sur leurs bureaux, des cernes bleuâtres leur tombant jusqu’aux pieds.
Interrompue dans ses préoccupations par une note de service, Zoë se précipita pour l’attraper, avide de pouvoir exercer ses fonctions ailleurs qu’au fin fond du placard à balais qui servait de bureau aux aurors. Elle la lit attentivement et se hâta de rejoindre l’accueil où patientait l’homme à l’origine de la requête.
Lorsqu’elle atteint la pièce en question, la lumière aveuglante lui fit plisser les yeux. Elle mit quelques secondes à s’y accoutumer puis, repéra un jeune homme assis non loin du bureau de la secrétaire. Elle s’approcha et lui fit signe de la suivre.

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Un sac de nœuds.

Ambroise prit son mal en patience, il n'avait plus l'habitude d'attendre comme monsieur tout le monde. Il n'avait cependant pas essayé la voix officielle et il ne pouvait pas demander un traitement de faveur. *J'aurais dû prendre quelques dossiers urgents à traiter pour patienter.* Alors qu'il commençait à pester intérieurement il fut surpris qu'on l'appelle aussi rapidement. *Pour une fois on ne pourra pas dire que les services administratifs sont longs.*  Il se leva en voyant son interlocutrice et la suivit sans rien dire pour le moment.
*Un fort jolie bout de femme .* Les derniers aurors, qu'avait fréquenté Ambroise, étaient plutôt du style bourrus. Ce n'était rien, mais au moins il préférait avoir affaire à un interlocuteur charmant , plutôt qu’un ronchon. * Ne te fit pas aux apparences elles peuvent être trompeuses. * Il suivit l'auror jusqu'à son bureau. Une fois arrivée, il décida de briser la glace, il ne savait pas trop comment aborder le sujet qui l'avait mené jusqu'à ce lieu. Surtout que sa démarche n'était pas des plus conventionnelles. Ambroise ne faisait rien dans les règles. Il avait toujours eu tendance même s'il était de nature conventionnelle à faire ce qui lui plaisait.

« Bonjour, Ambroise de Beauregard. Je suis directeur du département des accidents et catastrophes magiques. »
Il préférait jouer carte sur table et ne pas faire de faux semblants.

« Je me suis permis de vous voir, car depuis quelques temps mes agents sont confrontés à un nombre croissant de réparations et dissimulations. Cela fait partie du travail, mais elles sont de plus en plus importantes. Je pense que le clan de la Goétie n'y est pas étranger.»

Ambroise marqua une légère pause, l'affaire qui le poussait à venir était des plus sérieuses. Il prit un air grave rien que d'y penser, cela lui glaçait le sang et c'était peu le dire.

« Il y a quelques jours nous avons dû faire face à une crise sans précédent. Toute une famille de moldu a été retrouvé vider de son sang. C'était horrible. Au vue des traces laisser sur place il ne fait aucun doute que ce soit un vampire qui est derrière toute cette histoire. Puisque les victimes portaient deux marques de crocs dans leur artère. Le vampire en question n'a pas fait dans la dentelle puisqu'il a laissé derrière lui la cadette de la famille qui s'était caché dans un placard. Terrorisé, elle a réussi à appeler les secours qui sont arrivés sur place. Elle l'a vu la créature boire le sang son jeune frère jusqu'à la dernière goutte. »

Il marqua une pause. Les faits étaient des plus importants. Ambroise ne s'était pas rendu sur place, mais les agents qui en étaient revenus, avaient eu besoin de quelques jours pour s'en remettre. Ambroise avait été rapidement averti, car l'ensemble de ses services avait dû agir rapidement.

« Nos stratifs de la désinformation on essayait de minimiser les faits ainsi que l'équipe des oubliators. Au vue du nombre de personnes impliquées l'affaire faisait déjà les gros titres dans la presse moldu. Nous avons réussi à transformer l'histoire, en faisant croire que c'était un serial killer moldu. Vous imaginez bien que nous avons échappé belle. »

L'affaire était pour lui des plus graves, il venait glaner des informations afin de savoir si ses services allaient être encore mise à rude épreuve.

Codage par Libella sur Graphiorum

Un sac de noeuds

Ambroise & Zoë

La jeune femme emmena son interlocuteur à l'intérieur de son bureau dont elle referma la porte. Travailler dans un silence rappelant vaguement l'ambiance d'un cimetière était primordial. En effet, elle avait senti que sa concentration devrait être à son paroxysme. Elle portait sa totale attention sur le jeune homme. Comme elle avait appris par coeur la liste des employés du ministère, elle conaissait déjà le directeur du département des accidents et catastrophes magiques. Cependant, elle fit mine de découvrir son existence, afin de ne pas froisser cet individu qui lui paraissait quelque peu pédant. Néanmoins, elle décida de ne pas se fier à ce préjugé stupide et écouta attentivement son récit, désireuse d'en apprendre davantage sur sa venue.
Elle ne l'avait coupé à aucun moment. Lorsqu'il eut achevé son exposé des faits, elle afficha un air de profonde réflexion. Elle avait eu vent de ces immondes meurtres. Les aurors n'avaient, cependant, pas été appelés sur place, le ministère ayant été prévenu une fois les assassinats perpétués. Ils étaient tout de même chargés de la capture de l'individu meurtrier.
Elle jaugea Ambroise du regard. Que venait-il réellement faire au département des aurors? Il dirigeait un département chargé de réparer, de nettoyer cette scène de crime afin que les moldus ne soient pas soupçonneux. L'enquête en elle-même ne relevait pas de son ressort. Peut-être possédait-il des informations supplémentaires? Par mesure de sécurité, après le déroulement de ce tragique accident, les aurors avaient interpellés et interrogés la totalité des vampires recensés par le ministère. Bien entendu, tous avaient un alibi. Le ministère n'était pas dupe; il devait bien y avoir de nombreuses créatures magiques non déclarées. De plus, la sauvagerie avec laquelle le tueur s'est délecté du sang de ces innoncentes victimes laissait à penser que l'individu en question ne respectait pas beaucoup les moldus... Ainsi, comme le suggérait Ambroise, on pouvait naturellement se diriger vers le clan de La Goétie. En effet, ce dernier désirait plus que tout la domination des sorciers sur les moldus. Il n'est, cependant, pas rare de se heurter à un électron libre partageant la pensée du clan sans en faire partie.
Estimant que ce visiteur n'avait pas suffisamment éclairée la jeune femme sur ses intentions, elle décida de l'interroger.

- Dites-moi, Monsieur De Beauregard, que savez-vous à propos de cette malheureuse tragédie? lui lança-t-elle en l'observant d'un oeil soupçonneux. Et surtout, en quoi le fin mot de cette affaire vous concerne-t-il? ajouta-t-elle d'un air suffisant.

Codage by TAC

Un sac de nœuds.

Ambroise ne s'attendait pas à la question que venait de lui poser l'auror. Il était venu en quête de réponse et non pas être à son tour interrogé. *Après tout n'est ce pas ce rôle d'être soupçonneuse.*
Il ne lui faisait aucun doute qu'il ne pourrait pas facilement manipuler son interlocutrice comme il en avait l'habitude avec la plupart de ses collaborateurs. Il n'aimait pas son air inquisiteur. Il n'avait pas l'habitude de se retrouver dans ce genre de situation. Il avait été piqué au vif. Il décida de lui répondre sans détour, son ton restant le plus détaché possible, afin de ne pas s'emporter.

« En quoi cela me concerne ? Est ce une plaisanterie ? Vous croyez que mon service apprécie vraiment ce genre de nettoyage à faire auprès de la population Moldu ? Surtout que nous sommes passés tout près de la catastrophe nationale, car nous avons eu vent de cette affaire un peu tard. Le crime avait presque déjà défrayé la chronique du monde moldu, Nous avons réussi in extremis réussi à brouiller les pistes et reporter les soupçons ailleurs que sur notre communauté. Il n'est clairement pas plaisant pour mes services de se retrouver dans ce genre de situation, surtout au risque de dévoiler l'existence du monde sorcier sous sa forme la plus abjecte. Donc oui je pense être pleinement concerné quand le service des aurors et incapable de trouver le coupable, ou bien même de protéger sa communauté d'un désastre avenir. Jusqu'à preuve du contraire ce monstre court toujours. »

Comme à son habitude Ambroise n'avait pas vraiment fait dans la dentelle dans ses paroles. Il avait toujours eu du mal à contenir ses mots. Il n'était pas là pour chercher querelle, ni même rejeter la faute sur les aurors qui étaient certainement dépassé par la situation.

« Mais vous avez raison, je ne suis pas venu pour me plaindre de ce crime, mais vous apporter quelques informations qui sont depuis peu en ma possession. » * De toute façon ma bichette j'aurais été voir quelqu'un de plus important pour cela qu'un simple auror de terrain. Pensa t il.*
« Hier soir, je me trouvais au café Dyonisos. Je prenais un verre au comptoir quand un étrange individu fortement alcoolisé, divaguait sur des élucubrations. Je n'y prêtais pas vraiment attention lorsqu'il parla d'une suceuse de sang qui adorait se nourrir sur des moldus. Sur le coup je pensais qu'il avait eu vent de l'affaire, mais il raconta quelques anecdotes sur la scène de crime que peu de monde pouvait savoir. Cela attira du coup mon attention. »

Il marqua une pause, essayant du coup de se rappeler avec précision les faits et voulant maintenant juger la réaction de l'auror. Ce coup-ci il s'attendait à avoir des questions.

Codage par Libella sur Graphiorum